Récom recrute !

Tous mes sens sont émus d’une volupté douce et pure, comme l’haleine du matin dans cette saison délicieuse. Seul, au milieu d’une contrée qui semble fait exprès pour un coeur tel que mien, j’y goûte à longs traits l’ivresse de la vie.

Je suis si heureux, mon ami, si absorbé dans le sentiment de ma paisible existence, que mon art en souffre. Incapable de dessiner le mointre trait, la plus faible ébauche, jamais pourtant je ne fus si grand peintre.

Quand mon vallon chéri se couvre autour de moi d’une légère vapeur; qu’au-dessus de ma tête le soleil de midi darde ses rayons embrasés sur la sombre voûte de mon bois, au fond duquel, comme d’un sanctuaire, il introduit à peine une tremblante lumière; qu’étendu sur le gazon touffu, à la chute d’un ruisseau, je découvre avec ravissement une multitude de plantes, de fleurs d’une délicatesse infinie; que je vois s’agiter entre les brins d’herbe des milliers de vermisseaux, d’insectes, de moucherons, aux formes variées et innombrables; que j’entends résonner à mon oreille le murmure confus de ce petit monde; quand l’auguste présence de l’Être tout-puissant qui créa l’homme à son image, le souffle vivifiant du Dieu d’amour et de bonté qui nous porte et nous soutient sur un océan de délices éternels, me pénètrent de toutes parts, et que le ciel et la terre se réfléchissent dans mon âme sous le traits d’une amante adorée, alors je soupire et me dis: Oh!

que ne puis-je exprimer ce que je sens si vivement! Ces émotions brûlantes, que ne m’est-il donné de les peindre en traits de flamme!

Mais – mon ami – les forces me manquent; je succombe sous la grandeur, sous la majesté de ces sublimes merveilles! Tous mes sens sont émus d’une volupté douce et pure, comme l’haleine du matin dans cette saison délicieuse.

Seul, au milieu d’une contrée qui semble fait exprès pour un coeur tel que mien, j’y goûte à longs traits l’ivresse de la vie. Je suis si heureux, mon ami, si absorbé dans le sentiment de ma paisible existence, que mon art en souffre.

Incapable de dessiner le mointre trait, la plus faible ébauche, jamais pourtant je ne fus si grand peintre. Quand mon vallon chéri se couvre autour de moi d’une légère vapeur; qu’au-dessus de ma tête le soleil de midi darde ses rayons embrasés sur la sombre voûte de mon bois, au

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En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte.

Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine.

Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux. « Qu’est-ce qui m’est arrivé ? » pensa-t-il. Ce n’était pas un rêve.

Sa chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop petite, était là tranquille entre les quatre murs qu’il connaissait bien.

Au-dessus de la table où était déballée une collection d’échantillons de tissus – Samsa était représentant de commerce – on voyait accrochée l’image qu’il avait récemment découpée dans un magazine et mise dans un joli cadre doré. Elle représentait une dame munie d’une toque et d’un boa tous les deux en fourrure et qui, assise bien droite, tendait vers le spectateur un lourd manchon de fourrure où tout son avant-bras avait disparu. Le regard de Gregor se tourna ensuite vers